@ LES HABITS DE LUMIERE DANS LES COULOIRS DE LA MORT...

extrait d'un courrier de Michel Onfray:


"La poignée d’arguments des défenseurs recycle toujours les mêmes lieux communs. Or tous évitent cette question cardinale: que signifie jouir du spectacle de la mort? Car il s’agit bien de cela: fanfare et habits de lumière, discours techniques et justifications esthétiques, bénédictions littéraires et légitimations cathartiques n’y font rien: on paie, on s’excite, on vocifère en bande, le tout pour connaître l’orgasme dès que le tueur ôte la vie..."

@ CYRIL LEYSIN.........ARTISTE PEINTRE


La corrida


Danse macabre et spectacle, flirter devient le jeu
Avec la mort qui rôde, sur le sable éponge
Orgie de rouge emmène le perdant seul, hors jeu,
Arêne d'enjeux, dangereuse figures...allonge!

...La faux ne fut pas loin, sept fois, siffle,
Dans l'air, ce goût de fer, se mêlent ces couleurs,
Le soleil tourne, pourquoi si je reniffle,
Une épée...qu'est ce...? c'est déjà l'heure?

Je meurs, et ils exultent, et ce paon ridicule
Poupée si rutillante, éperone mon coeur,
Insolent arrogant, il croit être vainqueur?
Marionette vaniteuse! Mais c'est moi qui t'encorne!

@ APPRENTISSAGE...

La corrida, spectacle barbare, nécessite un apprentissage, pour les tortionnaires en dentelle comme pour les spectateurs. La torture tauromachique ne peut s'exercer qu'à condition de nier la souffrance du taureau qui beugle à la mort, du cheval éventré qui agonise.Ainsi, il existe en Espagne, au Portugal, mais aussi dans le sud de la France des écoles de tauromachie dans lesquelles des enfants d'une dizaine d'années torturent des veaux hurlants de douleur ! Cette noble activité a pour objectif d'extraire des jeunes de banlieue de leur monde de violence et le financement est public : à Tarascon, petite ville proche d'Avignon, la caisse d'allocations familiales subventionne ces écoles de torture !